White Noise

White Noise : une satire familiale qui vire au flop

White Noise est un film réalisé par Noah Baumbach. Il met en scène Adam Driver dans le rôle de Jack, un professeur d’études hitlériennes dans une université d’arts libéraux. Nous suivons donc Jack dans sa vie domestique de banlieue et sur le campus. Où il est en proie à un état de désarroi et de déni.

Cependant, il semble confronté aux préoccupations de sa fille Denise et à son fils Heinrich. Ce dernier se comporte comme un jeune Hitler vigilant. Comment va-t-il gérer la situation ? Lebonplanciné revient sur White Noise.

Un film aux allures de références

Le film joue avec des techniques de réalisation telles que les panoramiques à 360 degrés. Les contrastes de couleurs audacieux et les plans en dioptrie fractionnée pour renforcer l’ambiance de catastrophe qui règne dans cette culture des années 80. White Noise aborde des thèmes tels que les relations familiales et les défis émotionnels à travers un personnage complexe.

Le film débute avec une référence cinématographique lorsqu’une voix annonce « OK, lancez la pellicule » et qu’un objectif de projecteur démarre. Il met en scène des plans tournés avec des drones, créant une ambiance cinématographique. Le réalisateur, Noah Baumbach, fait de cette manière référence à d’autres films.

White Noise fait également référence à l’absence de signal et aux parasites. Mais aussi à un monde bruyant de personnages blancs qui se débattent avec leurs problèmes. Le film met en scène des acteurs noirs dans des rôles qui diffèrent de ceux qui ont dans le roman. Comme le personnage secondaire important Murray Siskind qui est juif.

White Noise repose sur la performance d’Adam Driver

White Noise est un film qui offre une performance remarquable d’Adam Driver dans le rôle de Jack. Ce professeur d’études hitlériennes traverse des défis dans sa vie personnelle. Le film . La distribution de l’acteur, bien que considérée comme médiocre, s’avère être efficace dans la création d’une ambiance cinématographique captivante. La dynamique familiale qui évolue au cours du film est également un point fort. Ce qui ajoute une dimension supplémentaire à l’intrigue.

Le film offre une analyse intéressante de la culture des années 1980. Dans laquelle une fascination morbide pour les catastrophes est omniprésente. Il aborde également ce thème à travers des scènes de discussions dans la salle des professeurs. Ainsi que pendant les cours donnés par un nouveau collègue de Jack, Murray (Don Cheadle). Le personnage de Murray, en tant qu’expert en « icônes vivantes », apporte une perspective unique sur la façon dont les films américains traitent les accidents de voiture. De plus, l’utilisation d’aphorismes savants et d’une observation intrigante « La famille est le berceau de la désinformation dans le monde » ajoutent une dimension supplémentaire à l’intrigue. Donnant ainsi à White Noise le statut de film offrant une analyse percutante de la culture des années 1980. Et ce à travers une perspective cinématographique unique.

Un film brouillon qui se perd dans sa trame

La scène de catastrophe dans le film se présente sous la forme d’un accident de train transportant des produits chimiques toxiques et un camion rempli d’essence. Dans une séquence qui sort de l’ordinaire, cette collision à venir et son issue explosive sont intercalées avec des conférences de Jack et Murray sur Hitler et Elvis. Jack « gagne » cette bataille rhétorique de l’érudition avec une performance virtuose.

Le film White Noise se concentre sur la thématique de la mort et des complots qui y mènent. Lorsque Jack est brièvement exposé à un nuage de gaz mortel libéré par une catastrophe ferroviaire, il se retrouve à lutter contre ses peurs de la mort. La scène où sa femme Babette lui avoue qu’elle a échangé des rapports sexuels contre une drogue expérimentale pour supprimer la peur de la mortalité est un moment fort du film. Et ce grâce à la performance époustouflante de Greta Gerwig. Les scènes d’action à grande échelle lors de l’évacuation de la zone de catastrophe ajoutent également une dimension supplémentaire au film.

Le film se termine par une scène complexe qui met en scène un meurtre. Ainsi qu’une issue fantasmagorique, difficile à réaliser pour la plupart des cinéastes. Baumbach utilise la stylistique de De Palma pour l’adapter à l’écran. Il réorganise l’action pour que le personnage de Babette soit blessé et abattu sur les lieux du crime. La scène dans l’hôpital est traitée de manière factuelle plutôt que comme un rêve éveillé. Le réalisateur règle la crise de la croyance avec une réflexion sur la nécessité de croire en l’autre. La fin du film montre les personnages Jack et Babette dans leur lit d’hôpital sous la lumière du soleil. Leur donnant ainsi une apparence de grâce transcendantale qui est en fait du sarcasme.

White Noise, un film raté ?

White Noise, c’est un sacré bourbier ! Entre action, danse et scènes loufoques. Mais malheureusement, même si c’est tout beau à regarder, le film traite de sujets un peu superficiels. Comme le consumérisme et la mort, qui sont pas vraiment nouveaux chez Baumbach. Et puis le final avec la chanson de LCD Soundsystem, c’est un peu comme si on se dégonflait après tout ce qui s’est passé avant. C’est vraiment dommage parce que le film se voulant décalé par moment et hilarant ne l’est tout simplement pas. En gros, y’a trop de bruit et pas assez de sens dans ce film sur grand écran.

La note de la rédac’ : pas ouf comme plan

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Yann Gibbings

Yann Gibbings

Passionné par l’actualité, le cinéma, les nouvelles technologies, la musique et bien d’autres choses. Lebonplanciné est l’occasion pour moi de partager mes trouvailles, coups de cœurs et ma vision du 7e art. Retrouvez-moi sur mes réseaux pour échanger à propos des films ou séries qui vous ont marqué et vivre cette expérience avec moi.

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