Première série originale danoise produite par Netflix, The Rain a été créée par les scénaristes et réalisateurs Jannik Tai Mosholt, Esben Toft Jacobsen et Christian Potalivo. D’entrée de jeu, le ton post-apocalyptique made in Danemark est donné, apportant nouveauté et fraîcheur au genre.
Alors qu’un terrible virus transporté par la pluie a décimé la majorité de la population il y a 6 ans, un frère et une soeur se lancent dans une quête pour rejoindre un éventuel groupe de survivants. Ils s’aident pour cela d’un carnet laissé par leur père et tentent à tout prix de rester sec. Au casting, on retrouve Alba August, Mikkel Boe Følsgaard et Lucas Lynggaard Tønnesen.
Une ambiance apocalyptique
L’ambiance de la série s’impose dès l’épisode pilote. The Rain nous plonge en effet dans un futur proche auquel on peut s’identifier. Les premières images, accompagnées d’une musique pop assez agaçante, sont en contraste avec le vrai démarrage qui suit, où la panique gagne l’écran. Lorsque le père de Simone et Rasmus, Frederik, les emmène pour fuir en plein jour, aux côtés de leur mère, le chaos commence à s’abattre en Scandinavie. Les averses tuent en quelques secondes : conséquence d’un virus présent dans les molécules d’eau. Le père, scientifique reconnu, sait bien d’où vient le problème, à savoir de lui. Pour protéger sa famille, il la conduit dans un bunker. Les consignes sont claires, ne jamais en sortir et attendre…
Entre extinction de masse de l’humanité, paranoïa, histoires de contamination et virus mystérieux, on ne relève pas la présence de zombies mais la série suit clairement les codes du genre. Par exemple, quand un personnage est soupçonné d’être touché par le mal de l’eau, il est abattu sans hésitation. Cette insécurité ronge peu à peu l’humanité des rares survivants. Un climat de tension s’instaure alors et la moindre flaque d’eau devient source d’inquiétude.
The Rain, une vision d’un monde post-pandémie
The Rain ne révolutionne pas le genre mais contrôle son suspense et apporte sa propre vision quant aux causes probables d’une fin du monde, plus ou moins proche. La série interroge sur notre environnement, notre manière de consommer et la pollution que nous créons. Ce n’est pas un hasard si l’élément de l’eau est choisi. C’est une source de vie qui se révèle être source du contraire. Cette pluie, qui du jour au lendemain, est dangereuse pour l’humanité, invite à réfléchir sur la peur de ce que l’on ne contrôle pas et de ce que l’on ne comprend pas.
En fin de compte, la série semble être à la fois une métaphore écologique et politique. Notre monde est parfois dominé par la peur. Peur de la guerre, peur du réchauffement climatique, peur du terrorisme. Des angoisses qui sont illustrées à travers The Rain. Cependant, l’espoir est bien présent. La série interroge sur les limites de notre humanité dans un contexte de crise et sur notre capacité à nous entraider.
La note de la rédac’ : un bon plan à découvrir !
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