Lebonplanciné - Affiche de Grave - Garance Marillier incarne Justine lors d'une scène en plein jour, elle porte une veste de médecin blanche, saigne du nez et à le regard sombre.

Grave, l’histoire d’une passion dévorante

Avec pas moins de 13 prix reçus depuis sa présentation au Festival de Cannes en 2016, Grave est une perle française signée par la jeune et talentueuse Julia Ducournau. Un premier long métrage qui réforme les codes de l’horreur et du cinéma de genre avec à l’affiche, Garance Marillier.

Grave raconte l’histoire de Justine. Une adolescente surdouée de 16 ans s’apprêtant à entrer dans l’école vétérinaire où sa soeur aînée y est déjà étudiante. Dans la famille, on est médecin et végétarien de génération en génération. Dès son arrivée, le bizutage commence et elle est contrainte de manger de la viande crue. Passé le dégoût, elle se découvre en réalité une appétence pour le sang puis pour la chair…

Grave, entre gêne et questionnement

L’ambiance du film est posée dès les premières scènes : Grave est vif, turbulent mais surtout dérangeant. L’héroïne, propulsée au coeur d’un campus ou le bizutage fait régner la terreur. Découvrant son corps et sa sexualité à travers le cannibalisme. En effet, elle supporte les souffrances d’un corps qui cherche à s’éveiller en se manifestant par des démangeaisons et des douleurs vives. En outre, elle lutte et les soigne dans un premier temps. Puis, l’adolescente végétarienne qu’elle est, laisse place à une jeune femme incontrôlable, cédant à l’appel de la chair…

 Grave interroge également sur le rapport entre l’homme et l’animal, entre les normes et les anomalies qui définissent les limites de l’humanité, à travers une mise en scène de métamorphoses propres à l’adolescence. Cependant, ces transformations mises en avant tranchent avec l’image stéréotypée véhiculée par le cinéma. Finalement, selon la réalisatrice : “Soit on sexualise le corps féminin pour plaire aux hommes, soit on le glamourise pour flatter les femmes. Dans ces deux extrêmes, il n’y a aucune vérité. En rendant sa trivialité au corps féminin, je peux le sortir de sa niche et en faire un objet universel qui parle à tout le monde. Car je trouve dommage que les films de femmes, souvent, ne s’adressent qu’aux filles. Quand on dit ‘ça, c’est un film de gonzesse’, ça m’agace. Un corps qui sue, qui a des poils, de l’acné, c’est un corps qui parle à tout le monde.”

La note de la rédac’ : un très bon plan à découvrir !

© Copyright photo Wild Bunch Distribution

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Yann Gibbings

Yann Gibbings

Passionné par l’actualité, le cinéma, les nouvelles technologies, la musique et bien d’autres choses. Lebonplanciné est l’occasion pour moi de partager mes trouvailles, coups de cœurs et ma vision du 7e art. Retrouvez-moi sur mes réseaux pour échanger à propos des films ou séries qui vous ont marqué et vivre cette expérience avec moi.

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