La forme de l'eau - Sally Hawkins dans le rôle d'Elisa Esposito fait un câlin sous l'eau à Doug Jones qui joue l'amphibien

La Forme de l’eau, une ode à la différence

Avec pas moins de quatre oscars reçus lors de la dernière édition, dont celui de meilleur  film et meilleur réalisateur, La Forme de l’eau s’impose comme une belle réussite à travers un conte fantastique baroque et captivant. Son réalisateur, Guillermo Del Toro, nous plonge dans un univers poétique aux multiples références.

La Forme de l’eau conte l’histoire d’Elisa, une jeune femme muette, interprétée par Sally Hawkins, employée d’un laboratoire expérimental placé sous haute sécurité pendant la Guerre Froide. Elle fait la découverte d’une expérience ultra-secrète qui retient prisonnière une étrange créature. Condamnée au silence et voulant échapper à un train de vie routinier et solitaire. Elle noue des liens avec cet être particulier malgré une hiérarchie hostile, incarnée par Michael Shannon.

Grand habitué des créatures fantastiques (HellboyLe Labyrinthe de Pan…), le réalisateur se place de leur côté à travers ses personnages. En effet, il s’agit ici de la douce et courageuse Elisa qui se montre moins intimidée qu’elle pourrait en avoir l’air. À la découverte de l’être marin, un homme-poisson visqueux, musclé et étincelant. Elle ne tarde pas à entrer en contact avec lui. Mais à défaut de pouvoir communiquer par la parole, les sens d’Elisa sont plus forts. Notamment celui du toucher, un point essentiel dans ce conte fantastique qui se révèle être une véritable réinvention de La Belle et La Bête.

La forme de l’eau, un subtil mélange des genres

La Forme de l’eau mélange avec certitude les genres pour faire naître une histoire d’amour insolite. Entre deux êtres que tout oppose mais qui semblent se reconnaître dès leurs premiers regards échangés. Le film célèbre ainsi la différence en montrant des corps, des peaux et des langages différents. Le tout se mélangeant à la perfection pour symboliser l’union des plus faibles : les exclus, les humiliés… Dès lors, des minorités qui sont représentées sous différents aspects. Une créature sud-américaine, une handicapée isolée. Mais aussi une femme de ménage noire ou encore un homosexuel sans emploi qui se liguent contre une administration sectaire et raciste. Naturellement, cette union fait la force.

Finalement, l’univers de La Forme de l’eau est fantastique et plein de fantaisie. Cependant, le monde décrit est loin de celui des contes de fées. C’est un monde remplie de violence, de haine et d’injustices. Réalisé sous l’ère Donald Trump, on peut toutefois penser qu’il ne s’agit pas seulement de l’Amérique des années 60…

La note de la rédac’ : un super plan à découvrir !

© Copyright photo Twentieth Century Fox France

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Yann Gibbings

Yann Gibbings

Passionné par l’actualité, le cinéma, les nouvelles technologies, la musique et bien d’autres choses. Lebonplanciné est l’occasion pour moi de partager mes trouvailles, coups de cœurs et ma vision du 7e art. Retrouvez-moi sur mes réseaux pour échanger à propos des films ou séries qui vous ont marqué et vivre cette expérience avec moi.

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